Après dix années d’exil, Oreste et Pylade arrivent enfin en Argos. Tout est prêt : l’urne, les capuchons qui barrent les visages, la ruse et le poignard. Mais cette nuit d’attente qui les sépare de l’accomplissement de leur destin est insupportable, elle est à la fois trop longue et trop courte. Il faut attendre le petit matin pour qu’enfin aient lieu la scène de la reconnaissance et le meurtre qui venge le meurtre.
Cette nuit questionne le bien-fondé de la vengeance, fait resurgir des souvenirs jusqu’alors enfouis, impose le doute et la peur. Sur le seuil de la mort, qu’elle soit sienne ou celle des parricides et des adultères, Oreste se livre à Pylade dans un monologue poignant, émouvant et au combien en résonance avec l’actualité.